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Pipotor et Discriminator dirigent le bateau : Qui rame ? Nos droits !
Sarkozy an 1. Plus d’un an que Nicolas Sarkozy et son gouvernement sont au pouvoir et les droits des gouines, des trans et des pédés n’ont pas avancé d’un iota. Comme si cela n’y suffisait pas, les perspectives de leur politique d’expulsions et d’exclusions sont pour le moins inquiétantes, et les effets des discriminations chaque jour plus présents.
Homophobie internationale : de bonnes intentions cache-sexe
Au cours de la journée contre l’homophobie le 17 mai dernier, Rama Yade et d’autres y sont alléEs de leur petite note bien pensante pour dénoncer les attaques contre les LGBT (Lesbiennes, Gais, Bis, Trans) dans le monde. Outre que ces déclarations ne se traduisent pas concrètement par des actions de l’administration auprès des pays concernés, elles ont l’avantage de pointer à moindres frais ce qui se passe ailleurs pour éviter de parler de ce qui se passe ici. Et ici ce ne sont pourtant pas les expulsions qui manquent. Pour faire du chiffre, le gouvernement n’hésite pas à expulser sans guère se soucier des droits humains, et notamment de la situation des trans, gouines et pédé qu’on renvoie là où elles et ils risquent d’être rejetéEs, tabasséEs, voire tuéEs. Droit d’asile pour touTEs !
Pas de papiers pour les trans
Les trans sont toujours sujetTEs au bon vouloir des expertEs pyschiatres et autres médecins, qui, leur refusant le droit à l’autodiagnostic, refusent aux trans le droit de disposer de leur corps. Par exemple, les trans sont priéEs de vouloir des organes génitaux « conformes » à leur genre social, d’être stériles et d’être hétérosexuelLEs pour pouvoir demander l’accès au changement d’état civil. Cet acharnement réservé aux trans leur rend ainsi quasiment impossible l’accès à l’emploi et les destine à une vie clandestine.
Déchu de sa nationalité parce que pédé
Non ce n’est pas un mauvais roman de science-fiction, c’est ce qui est arrivé il y a quelques mois à un français marié avec son compagnon aux Pays-Bas. La France, ne reconnaissant pas son mariage avec un homme, l’a déchu de sa nationalité lorsqu’il a acquis la nationalité néerlandaise. Ce qui n’aurait pas été le cas si le mariage était ouvert à touTEs en France : voici une des conséquences de l’inégalité des droits au quotidien.
Contrat d’Union : sous-contrat et gros mensonge
Lors de la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy s’était prononcé contre l’ouverture du mariage et de la filiation aux homos et avait promis un « contrat d’union » qui irait plus loin que le Pacs. La belle affaire ! Non seulement, une fois de plus, il a menti puisque ce projet ne voit visiblement pas le jour, mais surtout il ne s’agirait là que d’un sous-contrat pour homosexuelLEs, excluant bien soigneusement ces gens pervers de l’institution du mariage et, avant tout, de la filiation.
Ni blabla, ni sous-droits : égalité des droits !
Revendiquer l’égalité des droits, c’est remettre en cause la suprématie de l’hétérosexualité. Ce n’est pas une fin en soi, mais un premier pas vers l’abolition des privilèges hétérosexuels : qu’on nous explique pourquoi, en tant que gouine, trans ou pédé, nous n’aurions pas les mêmes droits que les autres, si ce n’est pour maintenir une hiérarchie des genres et des sexualités ! C’est pourquoi nous refusons la règle du jeu fixée par ce gouvernement qui se compose de bonnes paroles vaines et de projets dangereux. Notre règle du jeu à nous est simple : l’égalité des droits, pour toutEs, maintenant, sans négociations possibles.
RENDEZ-VOUS PLACE DU PANTHÉON, EN ROSE ET NOIR, SAMEDI 28 JUIN, à 15H.
Les Panthères Roses rejoindront la Marche des fiertés lors de son passage boulevard St-Michel.
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