C’est une fille ou un garçon ? Bleu ou rose ? M ou F ? X ou Y ? 1 ou 2 ? Quel manque de nuances ! Avant même notre naissance, nous sommes étiquetéEs en fonction de nos caractères génétiques. Il nous faut rentrer (au bistouri s’il le faut, pour les intersexuéEs) dans une des deux seules catégories possibles. Catégories qui vont déterminer notre éducation, nos vies.
"Il en a toujours été ainsi", "différence des sexes", "ordre symbolique"... cette répartition binaire des individus est posée comme indiscutable. Pourtant, loin d’être des évidences innées, devenir un "homme" ou une "femme", avec les rôles que ça comprend, ça s’apprend. Et souvent dans la douleur !
Bien genréEs
Pubs, contes pour enfants, religions... nous abreuvent d’images de femmes ravies de faire à manger pour leur mari. Bref, d’une bite découlerait automatiquement le sens du pouvoir, des responsabilités et de l’autorité. Du vagin découlerait évidemment la douceur et le goût des tâches ménagères. Il serait évident que bites et vagins sont faits pour aller ensemble.
Du coté des lois, tout conforte bien sûr aussi à être "bien genré". Le seul couple sacralisé par le mariage est forcément hétérosexuel. 1 ou 2 sur une carte vitale, M ou F sur une carte d’identité sont dictés par les organes génitaux. Ainsi une personne née femme et socialement homme doit passer par l’opération pour voir son état civil modifié.
Paroles d’experts
Dans tous les cas, la parole des personnes concernées importe peu. Seule compte celle d’experts autoproclamés qui se contentent souvent de rappeler - sans autre justification - que la différence des sexes est indépassable. Celles et ceux qui la contestent sont accuséEs d’attenter à la "bonne marche de la société".
En particulier, les trans, réduitEs à des sujets psychiatriques, ne peuvent disposer librement de leur corps : toute transformation chirurgicale ou hormonale doit s’inscrire dans un protocole dont l’issue est décidée par des psychiatres imposés. Pourtant personne n’aurait l’idée de consulter un psychiatre pour changer de couleur de cheveux, si ?
Gouines et pédés, nous avons "mal appris" nos rôles, refusant de jouer à "la femme" et à "l’homme". Nous combattons cette même assignation de rôles qui retire aux trans leur droit à disposer de leur corps.
Refusons l’emprise de la psychiatrie sur la vie des trans.
Exigeons l’abolition de toute mention de sexe sur l’état civil.
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Notre adresse postale : Les Panthères roses - Maison des associations du 10ème - 206 quai de Valmy 75010 PARIS
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